La canzone popolare, in Francia (ma anche in Italia, in Colombia, in Russia, in Grecia e in tutti i paesi di grande tradizione canzonettistica) è uno degli specchi (in francese "miroir" dunque "mémoire" e "espoir", memoria e speranza) più rivelatori, più precisi, più fedeli rispetto alla loro epoca, ed anche l’unità creativa forse meno sottomessa all’influenza del grande capitale. Nell’affrontare l’impresa della storia della canzone francese dalle origini ai nostri giorni, Alain Leverrier privilegerà i momenti in cui i cantanti popolari incontrano i poeti: da un lato Rutebeuf, Villon, Marot, Ronsard, Verlaine, Rimbaud, Aragon, Prévert, Hikmet; dall'altro Brel, Brassens, Ferré, Piaf, Polnareff, Bécaud, Ferrat, Mouloudji, Bertin, Renaud. Testi letti, recitati, cantati, tradotti: poiché “in Francia” si dice “tutto finisce in canzone”.
Léo Ferré
PAUVRE RUTEBEUF
d'après Rutebeuf
Que sont mes amis devenus
Qua j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est mort-e
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
L'amour est mort-e
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est mort-e
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu
Cosa sono diventati i miei amici
Che avevo tenuti così vicini
E tanto amati
Credo siano stati dispersi
Credo che il vento li abbia tolti
L'amore è morto
Sono amici che il vento porta via
E soffiava davanti alla mia porta
Li portò con sé
Con il tempo che sfoglia gli alberi
Quando non resta sul ramoneanche una foglia
Che non vada a terra
Con la povertà che mi atterra
Che da tutte le parti mi fa la guerra
L'amore è morto
Non serve che vi racconti
Come mi sono vergognato
In quale maniera.
Cosa sono diventati i miei amici
Che avevo tenuti così vicini
E tanto amati
Credo siano stati dispersi
Credo che il vento li abbia tolti
L'amore è morto
Il male non sa venire da solo
Tutto quel che doveva succedermi
Mi è successo
Michel Polnareff
LE MANTEAU
d'après Charles d'Orléans:
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderies,
De soleil luisant, clair et beau.
Il n'y a bête ni oiseau
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau !
LA CAPPA
di M. Polnareff, da C. d'Orléans:
Il tempo ha lasciato la sua cappa
Di vento, di freddo e di pioggia,
E si è vestito di ricami,
di sole splendente, chiaro e bello.
Non c'è bestia né uccello
Che nel suo gergo non canti o gridi:
Il tempo ha lasciato la sua cappa!
Georges Brassens
BALLADE DU TEMPS JADIS
d'après François Villon
Dites moy ou, n'en quel pays
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, né Thaïs
Qui fut sa cousine germaine,
Echo parlant quand bruyt on maine
Dessus rivière ou sus estan
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?
Ou est très sage Hélloïs,
Pour qui chastré fut et puis moyne
Pierre Esbaillart a Saint Denis?
Pour son amour ot ceste essoyne.
Semblablement, ou est royne
Qui commanda que buridan
Fut geté en ung sac en Saine?
Mais ou sont les neiges d'antan?
Fut geté en ung sac en Saine?
Mais ou sont les neiges d'antan?
BALLATA DEI TEMPI ANDATI
Ditemi dove, in quale paese,
È Flora la bella Romana,
Arcipiade, o Taide
Che fu sua cugina germana,
Eco che canta se c'è baccanale
Vicino a stagni o a rivi
Ch'ebbe bellezza più che umana.
Ma dove sono le nevi di un tempo?
Ch'ebbe bellezza più che umana.
Ma dove sono le nevi di un tempo?
Dov'è la saggia Eloisa,
Per cui fu castrato e poi fatto monaco
Pietro Abelardo a San Denis?
Per amor suo subì tale sanzione.
Così dov'è la nobildonna
Che ordinò che Buridano
Fosse gettato in un sacco nella Senna?
Ma dove sono le nevi di un tempo?
Fosse gettato in un sacco nella Senna?
Ma dove sono le nevi di un tempo?
Rouget de L'Isle
LA MARSEILLAISE
Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes!
Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons
LA MARSIGLIESE
Andiamo figli della Patria
Il giorno della gloria è arrivato!
Contro di noi è levato
Lo stendardo insanguinato della tirannia
Sentite nelle nostre campagne
Muggire questi feroci soldati?
Vengono fin tra le vostre braccia
A sgozzare i vostri figli, le vostre compagne!
Alle armi cittadini
Formate i vostri battaglioni
Marciamo marciamo
Che un sangue impuro
inzuppa i nostri solchi
Edith Piaf
ÇA IRA
REFRAIN:
Ah! Ça ira! Ça ira! Ça ira!
Les aristocrates à la lanterne
Ah! Ça ira! Ça ira! Ça ira!
Les aristocrates, on les pendra!
Trois cents ans qu'ils nous promettent
Qu'on va nous accorder du pain.
Voilà trois cents ans qu'ils donnent des fêtes
Et qu'ils entretiennent des catins!
Voilà trois cents ans qu'on nous écrase
Assez de mensonges et de phrases!
On ne veut plus mourir de faim!!!
REFRAIN
Voilà trois cents ans qu'ils font la guerre
Au son des fifres et des tambours
En nous laissant crever de misère.
Ça ne pouvait pas durer toujours...
Voilà trois cent ans qu'ils prennent nos hommes
Qu'ils nous traitent comme des bêtes de
somme.
Ça ne pouvait pas durer toujours!
REFRAIN
Le châtiment pour vous s'apprête
Car le peuple reprend ses droits.
Vous vous êtes bien payé nos têtes, C'en est fini, messieurs les rois!
Il faut plus compter sur les nôtres:
On va s'offrir maintenant les vôtres,
Car c'est nous qui faisons la loi!...
SUCCEDERÀ
RITORNELLO
Ah! Succederà! Succederà! Succederà!
Gli aristocratici alla forca
Ah! Succederà! Succederà! Succederà!
Gli aristocratici li impiccheremo!
Sono trecento anni che ci promettono
Che ci daranno il pane.
Sono trecento anni che fanno festa
E mantengono delle puttane!
Sono trecento anni che ci schiacciano
Basta con le menzogne e le parole!
Non vogliamo più morire di fame!
Cora Vaucaire
LE TEMPS DES CERISES
Paroles: J.-B. Clément Musique: Antoine Renard
Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête!
Les belles auront folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur!
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur!
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Où l'on s'en va deux, cueillir en rêvant
Des pendants d'oreille...
Cerises d'amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il es bien court le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant!
Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour,
Evitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai point sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des peines d'amour!
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps là que je garde au coeur
Une plaie ouverte...
Et dame Fortune en m'étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur...
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur!
IL TEMPO DELLE CILIEGIE
Quando canteremo il tempo delle ciliegie
E l'allegro usignolo e il merlo scherzoso
Saranno tutti in festa
Le belle avranno la follia in testa
E gl'innamorati il sole nel cuore!
Quando canteremo il tempo delle ciliegie
Fischierà ancor meglio il merlo scherzoso!
Ma è ben breve, il tempo delle ciliegie,
Quando si va in due, a cogliere sognando
Degli orecchini pendenti …
Ciliegie d'amore in abito identico,
Che cadono sulla foglia come gocce di sangue…
Ma è ben breve, il tempo delle ciliegie,
Pendenti di corallo che cogliamo sognando!
Quando sarete al tempo delle ciliegie,
Se avrete paura delle pene d'amore,
Evitate le belle.
Io che non temo le pene crudeli,
Non vivrò affatto senza un giorno soffrire …
Ma è ben breve, il tempo delle ciliegie,
Anche voi avrete delle pene d'amore!
Amerò sempre il tempo delle ciliegie
È di quel tempo che conservo nel cuore
Una piaga aperta…
E anche se la signora Fortuna mi sarà offerta
Non potrà mai fermare il mio dolore…
Amerò sempre il tempo delle ciliegie
E il ricordo che conservo nel cuore!
Félix Leclerc
CADET ROUSSELLE
Cadet Rousselle a trois maisons {x2}
Qui n'ont ni poutres, ni chevrons {x2}
C'est pour loger les hirondelles,
Que direz-vous d'Cadet Rousselle ?
Ah ! Ah ! Ah ! oui vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle à trois habits {x2}
Deux jaunes, l'autre en papier gris {x2}
Il met celui-là quand il gèle,
Ou quand il pleut, ou quand il grêle
Ah ! Ah ! Ah ! oui vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a trois beaux yeux,
L'un r'garde à Caen, l'autre à Bayeux,
Comme il n'a pas la vu' bien nette,
Le troisième, c'est sa lorgnette.
Ah ! Ah ! Ah ! oui vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
IL CADETTO ROUSSELLE
Il Cadetto Rousselle ha tre case (x2)
Che non hanno né putrelle, né capriate (x2)
È per alloggiare le rondinelle.
Cosa direste del Cadetto Rousselle?
Ah ! Ah ! Ah! Sì, davvero,
Il Cadetto Rousselle è un bonaccione.
Il Cadetto Rousselle ha tre vestiti (x2)
…
AU CLAIR DE LA LUNE
Au clair de la lune,
Mon ami Pierrot,
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte,
Je n'ai plus de feu.
Ouvre-moi ta porte
Pour l'amour de Dieu.
AL CHIARO DI LUNA
Al chiaro di luna
Amico mio Pierrot,
Prestami la tua penna
Per scrivere una parola.
La mia candela è morta,
Non ho più fiamma.
Aprimi la porta
Per l'amor di Dio….
LE CHAT NOIR
Paroles: Aristide Bruant. Musique: traditionnelle
Refrain
Je cherche fortune,
Autour du Chat Noir,
Au clair de la lune,
A Montmartre, le soir.
IL GATTO NERO
Parole: Aristide Bruant. Musica: tradizionale
Ritornello
Io cerco fortuna,
Nei dintorni del Gatto Nero
Al chiaro di luna
A Montmartre, alla sera.
NINI PEAU DE CHIEN
Paroles et musique: Aristide Bruant…
A la Bastille
On aime bien
Nini-Peau-d'chien :
Elle est si bonne et si gentille !
On aime bien
Nini-Peau-d'chien,
A la Bastille
NINI PELLE DI CANE
Parole e musica: Aristide Bruant
Alla Bastiglia
Ci piace molto
Nini-Pelle-di cane:
È così bella e gentile!
Ci piace molto
Nini-Pelle di cane
Alla Bastiglia
LA BUTTE ROUGE
Sur cette butte là y'avait pas d'gigolettes
Pas de marlous ni de beaux muscadins.
Ah c'était loin du Moulin d'la Galette,
Et de Paname qu'est le roi des patelins.
C'qu'elle en a bu du bon sang cette terre,
Sang d'ouvriers et sang de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres
N'en meurent jamais, on n'tue qu'les innocents !
La butte rouge, c'est son nom, l'baptême s'fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin.
Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin,
Qui boira d'ce vin là, boira l'sang des copains.
IL POGGIO ROSSO
Su questo poggio non c'erano puttanelle
Nessuna canaglia, né begli elegantoni.
Ah era lontano dal Moulin de la Galette
E da Parigi, il più grande dei paesotti.
Quanto ne ha bevuto di buon sangue questa terra,
Sangue di operai e sangue di contadini,
Perché i banditi che sono la causa delle guerre
Non muoiono mai, non si ammazzano che gli innocenti!
Il poggio rosso, è il suo nome, il battesimo si fece un mattino
In cui tutti quelli che si arrampicavano precipitavano nel burrone
Oggi ci sono le vigne, ci cresce l'uva,
Chi berrà di quel vino, berrà il sangue dei compagni.
Gaston Ouvrard
JE N'SUIS PAS BIEN PORTANT
Depuis que je suis sur la terre (militaire)
C'n'est pas rigolo. Entre nous,
Je suis d'une santé précaire
Et je m'fais un mauvais sang fou,
J'ai beau vouloir me remonter
Je souffre de tous les côtés.
J'ai la rat'
Qui s'dilat'
J'ai le foie
Qu'est pas droit
J'ai le ventr'
Qui se rentr'
J'ai l'pylor'
Qui s'color'
J'ai l'gésier
Anémié
L'estomac
Bien trop bas
Et les côt's
Bien trop haut's
J'ai les hanch's
Qui s'démanch'nt
L'épigastr'
Qui s'encastr'
L'abdomen
Qui s'démèn'
Le thorax
Qui s'désax'
La poitrin'
Qui s'débin'
Les épaul's
Qui se frôl'nt
J'ai les reins
Bien trop fins
Les boyaux
Bien trop gros
J'ai l'sternum
Qui s'dégomm'
Et l'sacrum
C'est tout comm'
J'ai l'nombril
Tout en vrill'
Et l'coccyx
Qui s'déviss'
REFRAIN
Ah! Bon Dieu qu'c'est embêtant
D'être toujours patraque
Ah! mon Dieu qu'c'est embêtant
Je n'suis pas bien portant.
Pour tâcher de guérir au plus vite,
un matin tout dernièrement
Je suis allé à la visite
Voir le major du régiment.
D'où souffrez-vous? qu'il m'a demandé.
C'est bien simple que j'y ai répliqué.
J'ai la rat'
Qui s'dilat'
J'ai le foie
Qu'est pas droit…
etc. etc. etc.
NON STO BENE
Da quando sono sulla terra (militare)
Non è per niente divertente. Detto tra noi
Sono di salute precaria
E mi faccio cattivo sangue da matti,
Ho un bel da fare a tirarmi su,
Soffro da tutte le parti.
Ho la milza
Che si dilata
Ho il fegato
Che non è diritto
Ho il ventre
che va in dentro
Ho il piloro
Che si colora
Ho il ventriglio
Anemico
Lo stomaco
Troppo basso
E le costole
Troppo in alto
Ho le anche
Che si sciancano
L'epigastro
Che si incastra
L'addome
Che si dimena
Il torace
che si disassa
Il petto
Che sfugge
Le spalle
Che si sfiorano
Ho i reni
Troppo fini
Gli intestini
troppo grossi
Ho lo sterno
che si distrugge
E l'osso sacro
fa lo stesso
Ho l'ombelico
Tutto avvitato
E il coccige
che si svita
RITORNELLO
Ah! Buon Dio com'è scocciante
Stare sempre male
Ah! Dio mio com'è scocciante
Non sto per niente bene
Per provare a guarire in fretta,
una mattina di recente
Sono andato alla visita
Per vedere il maggiore del reggimento.
Dove vi fa male? Mi ha domandato.
È molto semplice ho replicato.
Ho la milza
che si dilata
Ho il fegato
Mistinguett'
MON HOMME
Paroles: Albert Willemetz, Jacques-Charles
Musique: Maurice Yvain 1920
Sur cette terre ma seul' joie,
Mon seul bonheur
C'est mon homme.
J'ai donné tout c'que j'ai,
Mon amour et tout mon coeur
A mon homme.
Et même la nuit,
Quand je rêve
c'est de lui,
De mon homme.
Ce n'est pas qu'il est beau,
Qu'il est riche ni costaud
Mais je l'aime, c'est idiot!
Y m'fout des coups
Y m'prend mes sous,
Je suis à bout
Mais malgré tout
Que voulez-vous...
Je l'ai tellement dans la peau
J'en suis marteau
Dès qu'il s'approche c'est fini
Je suis à lui
Quand ses yeux sur moi se posent
Ça m'rend tout'chose
Je l'ai tellement dans la peau
Qu'au moindre mot
Y'm'f'rait faire n'importe quoi
J'tuerais ma foi
J'sens qu'il me rendrait infâme,
Mais je n'suis qu'un'femme
Et, j'l'ai tellement dans la peau.
Pour le quitter c'est fou
Ce que m'ont offert
D'autres hommes.
Entre nous, voyez-vous,
Ils ne valent pas très cher
Tous les hommes.
La femme à vrai dire
N'est faite que pour souffrir
Par les hommes.
Dans les bals, j'ai couru,
Afin d'oublier j'ai bu
Rien à faire, j'ai pas pu.
Quand y m'dit: "Viens!"
J'suis comme un chien
Y a pas moyen
C'est comme un lien
Qui me retient...
Je l'ai tellement dans la peau
Qu'j'en suis marteau
Que celle qui n'a pas connu
Aussi ceci
Ose venir la première
Me j'ter la pierre.
En avoir un dans la peau
C'est l'pire des maux
Mais c'est connaître l'amour
Sous son vrai jour
Et j'dis qu'il faut qu'on pardonne
Quand une femme se donne
A l'homme qu'elle a dans la peau.
IL MIO UOMO
Su questa terra la mia sola gioia
La mia sola felicità
È il mio uomo.
Ho dato tutto quel che ho,
Il mio amore e tutto il mio cuore
Al mio uomo.
E anche la notte,
Quando sogno
È di lui,
Del mio uomo.
Non è che sia bello,
Ricco o fusto
Ma io l'amo, robe da matti!
Mi caccia delle sberle
Mi frega i soldi,
Non ne posso più
Ma malgrado tutto
Cosa volete…
L'ho talmente nel sangue
Sono pazza di lui
Appena si avvicina è finita
Sono sua
Quando i suoi occhi si posano su di me
Mi sento stranita
Ce l'ho talmente nel sangue
Che alla minima parola
Mi farebbe fare qualsiasi cosa
Ammazzerei perfino
Sento che mi renderebbe infame,
Ma non sono che una femmina
E l'ho talmente nel sangue.
Per lasciarlo è pazzesco
Quel che mi hanno offerto
Altri uomini.
Detto tra noi, vedete,
Non valgono granché
Tutti gli uomini.
La donna a dire il vero
Non è fatta che per soffrire
A causa degli uomini.
Sono andata a ballare,
per dimenticare ho bevuto,
Niente da fare, non ho potuto.
Quando mi dice: "Vieni!"
Sono come un cane
Non c'è modo
È come un legame
Che mi trattiene…
Ce l'ho talmente nel sangue
Che sono pazza di lui
Che quella che non ha mai
Conosciuto questo
Osi venire per prima
A gettarmi la pietra.
Averne uno nel sangue
È il peggiore dei mali
Ma è conoscere l'amore
Sotto il suo vero aspetto
E dico che bisogna perdonare
Quando una donna si dà
All'uomo che ha nel sangue.
Edith Piaf
HYMNE A L'AMOUR
(Paroles: Edith Piaf; Musique: Marguerite Monod)
Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer
Et la terre peut bien s'écrouler
Peu m'importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier
tant qu'l'amour inondera mes matins
Tant qu'mon corps frémira sous tes mains
Que m'importent les problèmes
Mon amour puisque tu m'aimes.
J'irais jusqu'au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais
J'irais décrocher la lune
J'irais voler la fortune
Si tu me le demandais
Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais
On peut bien rire de moi
Je ferais n'importe quoi
Si tu me le demandais
Si un jour la vie t'arrache à moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m'importe si tu m'aimes
Car moi je mourrais aussi
Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel plus de problèmes
Mon amour crois-tu on s'aime
Dieu réunit ceux qui s'aiment.
INNO ALL'AMORE
Il cielo blu su di noi può sprofondare
E la terra può ben crollare
Che m'importa se tu m'ami
Me ne infischio del mondo intero
Fin tanto che l'amore i miei mattini inonderà
Fintanto che il mio corpo sotto le tue mani fremerà
Che m'importa dei problemi
Amore mio poiché tu mi ami.
Andrei fino in capo al mondo
Mi farei tingere i capelli di biondo
Se tu me lo domandassi
Andrei a staccare la luna
Andrei a rubare la fortuna
Se tu me lo domandassi
Rinnegherei la patria mia
Rinnegherei gli amici miei
Se tu me lo domandassi
Si può ben ridere di me
Farei qualsiasi cosa
Se tu me lo domandassi
Se un giorno la vita ti strappa a me
Se tu muori, che tu sia lontano da me
M'importa poco se tu mi ami
Perché morirei anch'io
Avremmo per noi l'eternità
Nel blu di tutta l'immensità
Nel cielo basta coi problemi
Amore mio credimi ci amiamo
Dio riunisce chi si ama.
Ray Ventura
QU'EST-CE QU'ON ATTEND POUR ÊTRE HEUREUX
Paroles: André Hornez. Musique: Paul Misraki
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Qu'est-c' qu'on attend pour faire la fête ?
La route est prête
Le ciel est bleu
Y a des chansons dans le piano à queue...
Il y a d'l'espoir dans tous les yeux
Et des sourir's dans chaqu' fossette
La joie nous guette
C'est merveilleux
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Qu'est-c' qu'on attend pour faire la fête ?
Y'a des noisettes
dans le chemin creux
Y a des raisins, des roug's, des blancs, des bleus,
Les papillons s'en vont par deux
Et le mill'-pattes met ses chaussettes,
Les alouettes
S'font des aveux,
Qu'est-c' qu'on attend
Qu'est-c' qu'on attend
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
Qu'est-c' qu'on attend pour perdr' la tête ?
L'écho répète
L'été joyeux
Et la radio chant' un p'tit air radieux,
Les parapluies restent chez eux
Les canes s'en vont au bal musette
Levez la tête les amoureux
Qu'est-c' qu'on attend (x4)
Qu'est-c' qu'on attend pour être heureux ?
COSA ASPETTIAMO PER ESSERE FELICI
Cosa aspettiamo per essere felici?
Cosa aspettiamo per festeggiare?
La strada è pronta
Il cielo è blu
Ci sono delle canzoni nel piano a coda…
C'è della speranza in tutti gli occhi
C'è del sorriso in ogni fossetta
L'amore ci aspetta
Ê meraviglioso
Cosa aspettiamo per essere felici?
Cosa aspettiamo per essere felici?
Cosa aspettiamo per festeggiare?
Ci sono delle noccioline
nel sentiero
C'è dell'uva della blu, bianca, rossa,
Le farfalle vanno due a due
E i millepiedi mettono i loro calzini,
Le allodole
Si fanno le confessioni,
Cosa aspettiamo
Cosa aspettiamo
Cosa aspettiamo per essere felici?
Cosa aspettiamo per essere felici?
Cosa spettiamo per perdere la testa?
L'eco ripete
L'estate allegra
E la radio canta un'arietta radiosa,
Gli ombrelli restano a casa
Le anatre vanno al ballo liscio
Alzate la testa innamorati
Cosa aspettiamo? (x4)
Cosa aspettiamo per essere felici?
Charles Trenet
LA MER
(Charles Trenet, /Chauliac)
La mer
Qu'on voit danser
Le long des golfes clairs
A des reflets d'argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie.
La mer
Au ciel d'été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer
bergère d'azur
infinie.
Voyez
Près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez
Ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées.
La mer
Les a bercés le long
des golfes clairs
Et d'une chanson d'amour
La mer
A bercé mon coeur
Pour la vie.
IL MARE
Il mare
Che si vede danzare
Lungo i golfi chiari
Ha dei riflessi d'argento
Il mare
Dei riflessi cangianti
Sotto la pioggia.
Il mare
Nel cielo d'estate confonde
Le sue bianche pecore
Con gli angeli puri
Il mare
Pastore d'azzurro
Infinito.
Vedete
Vicino agli stagni
Questi grandi rovi bagnati
Vedete
Questi uccelli bianchi
E queste case arrugginite.
Il mare
Li ha cullati lungo
I golfi chiari
E con una canzone d'amore
Il mare
Ha cullato il mio cuore
Per la vita
Berthe Sylva
LES ROSES BLANCHES
C'était un gamin, un gosse de Paris,
Pour famille il n'avait qu' sa mère
Une pauvre fille aux grands yeux rougis,
Par les chagrins et la misère
Elle aimait les fleurs, les roses surtout,
Et le cher bambin tous les dimanche
Lui apportait de belles roses blanches,
Au lieu d'acheter des joujoux
La câlinant bien tendrement,
Il disait en les lui donnant :
"C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aime tant
Va quand je serai grand, j'achèterai au marchand
Toutes ses roses blanches, pour toi jolie maman"
Au printemps dernier, le destin brutal,
Vint frapper la blonde ouvrière
Elle tomba malade et pour l'hôpital,
Le gamin vit partir sa mère
Un matin d'avril parmi les promeneurs
N'ayant plus un sous dans sa poche
Sur un marché tout tremblant le pauvre mioche,
Furtivement vola des fleurs
La marchande l'ayant surpris,
En baissant la tête, il lui dit :
"C'est aujourd'hui dimanche et j'allais voir maman
J'ai pris ces roses blanches elle les aime tant
Sur son petit lit blanc, là-bas elle m'attend
J'ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman"
La marchande émue, doucement lui dit,
"Emporte-les je te les donne"
Elle l'embrassa et l'enfant partit,
Tout rayonnant qu'on le pardonne
Puis à l'hôpital il vint en courant,
Pour offrir les fleurs à sa mère
Mais en le voyant, une infirmière,
Tout bas lui dit "Tu n'as plus de maman"
Et le gamin s'agenouillant dit,
Devant le petit lit blanc :
"C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aimais tant
Et quand tu t'en iras, au grand jardin là-bas
Toutes ces roses blanches, tu les emporteras"
LE ROSE BIANCHE
Era un monello, uno scugnizzo di Parigi,
Per famiglia non aveva che sua madre
Una povera ragazza dai grandi occhi arrossati,
Dai dispiaceri e dalla miseria
Amava i fiori, le rose soprattutto,
E il caro bimbo tutte le domeniche
le portava delle belle rose bianche,
Invece di comprare dei giochini
Coccolandola teneramente,
Le diceva mentre gliele dava:
"Oggi è domenica, tieni mia dolce mamma
Ecco delle rose bianche, tu che le ami tanto
Quando sarò grande comprerò dal fioraio
Tutte le rose bianche, per te mia dolce mamma"
Nell'ultima primavera, il destino brutale
Venne a colpire la bionda operaia
Si ammalò e per l'ospedale
Il ragazzo vide partire sua madre
Un mattino d'aprile in mezzo al passeggio
Non avendo più un soldo in tasca
Su un mercato tutto tremante il povero marmocchio,
Furtivamente rubò dei fiori
La fioraia lo sorprese,
Abbassando la testa, lui le disse:
"Oggi è domenica e andavo a vedere la mamma
Ho preso le rose bianche lei le ama tanto
Sul suo piccolo letto bianco, laggiù mi aspetta
Ho preso le rose bianche, per la mia dolce mamma"
La fioraia commossa, dolcemente gli disse,
"Prendile te le regalo"
Lo abbracciò e il ragazzo partì,
Tutto raggiante perché lo si perdonava
Poi all'ospedale arrivò di corsa,
Per offrire i fiori a sua madre
Ma vedendolo l'infermiera
A bassa voce gli disse"Non hai più la mamma"
E il bambino inginocchiandosi disse,
davanti al piccolo letto bianco:
"Oggi è domenica, tieni mia dolce mamma
Ecco delle rose bianche, tu che le amavi tanto
E quando tu ne andrai, nel grande giardino laggiù
Tutte queste rose bianche, le porterai con te"
Félix Leclerc
LE P'TIT BONHEUR
C'était un petit bonheur
Que j'avais ramassé
Il était tout en pleurs
Sur le bord d'un fossé
Quand il m'a vu passer
Il s'est mis à crier:
"Monsieur, ramassez-moi
Chez vous amenez-moi
Mes frères m'ont oublié, je suis tombé, je suis malade
Si vous n'me cueillez point, je vais mourir, quelle ballade !
Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure
Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture"
J'ai pris le p'tit bonheur
L'ai mis sous mes haillons
J'ai dit: " Faut pas qu'il meure
Viens-t'en dans ma maison "
Alors le p'tit bonheur
A fait sa guérison
Sur le bord de mon cœur
Y avait une chanson
Mes jours, mes nuits, mes peines, mes deuils, mon mal, tout fut oublié
Ma vie de désœuvré, j'avais dégoût d'la r'commencer
Quand il pleuvait dehors ou qu'mes amis m'faisaient des peines
J'prenais mon p'tit bonheur et j'lui disais: "C'est toi ma reine"
Mon bonheur a fleuri
Il a fait des bourgeons
C'était le paradis
Ça s'voyait sur mon front
Or un matin joli
Que j'sifflais ce refrain
Mon bonheur est parti
Sans me donner la main
J'eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes
Lui montrer le grand trou qu'il me faisait au fond du cœur
Il s'en allait toujours, la tête haute, sans joie, sans haine
Comme s'il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure
J'ai bien pensé mourir
De chagrin et d'ennui
J'avais cessé de rire
C'était toujours la nuit
Il me restait l'oubli
Il me restait l'mépris
Enfin que j'me suis dit:
Il me reste la vie
J'ai repris mon bâton, mes deuils, mes peines et mes guenilles
Et je bats la semelle dans des pays de malheureux
Aujourd'hui quand je vois une fontaine ou une fille
Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux (x2)
LA PICCOLA FELICITÀ
Era una piccola felicità
Che avevo rimediato
Era tutta in pianto
Sul bordo di un fossato
Quando mi ha visto passare
Si è messa a gridare:
"Signore, raccoglietemi
Portatemi a casa vostra
I miei fratelli mi hanno dimenticata, sono caduta, sono malata
Se voi non mi raccogliete, muoio, triste canzone!
Mi farò piccola,tenera e sottomessa, ve lo giuro
Signore, ve ne prego, liberatemi dalla mia
tortura"
Ho preso la piccola felicità
L'ho messa sotto i miei stracci
Ho detto: "Non deve morire
Vientene a casa mia" |